27.7.2010. KM KM 52 380 –> KM 52 880
Très chers lecteurs! / Queridos amigos!
Alors là… On sait qu’on a tendance à s’enthousiasmer à chaque nouveau pays mais en ce qui concerne la liberté, oubliez les grands espaces russes, les côtes centre-américaines, les parcs nationaux etats-uniens… Le paradis du voyageur, c’est la Mongolie!
Bueno… Ya sabemos que nos entusiasmamos con cada nuevo país pero con respecto a la libertad… Olvídense de los grandes espacios rusos, de las costas de Centro América, de los parques nacionales estadounidenses, el paraíso del viajero se llama Mongolia!
Comme dans la partie “Date of entry” notre visa disait “Any day before…” nous avons changé nos plans et nous sommes arrivés à la frontière dès samedi. Après deux heures de démarches auprès des seuls douaniers souriants que nous ayons rencontré depuis le début de ce voyage, nous sommes entrés sur les terres de Genghis Khaan. Routes défoncées, culture ancestrale omniprésente, espaces vierges à perte de vue... On s’est tout de suite rendus compte que nous entrions sur une terre d’aventures.
Como en la parte “Date of entry” nuestra visa decía “any day before…” cambiamos los planes y llegamos a la frontera el sábado por la tarde. Después de dos horas de trámites con los agentes aduaneros más simpáticos desde el principio de este viaje, entramos en las tierras de Genghis Khann. Rutas destruidas, cultura primitiva omnipresente, espacios vacíos hasta perderlos de vista… Al toque nos dimos cuenta de que estábamos entrando en tierras de aventura.
La grande majorité des mongols de la campagne continue de vivre de manière nomade, au fil des saisons. Les antennes de TV, les panneaux solaires et les jeeps fleurissent autour de leurs yourtes mais ils maintiennent bien vivante une coutume de poids: la non propriété de la terre. Le sol n’appartient à personne et du coup nous sommes libres de nous arrêter où bon nous semble. Près d’un lac, face à une rivière, sous des arbres, au milieu d’une vaste plaine… Personne ne viendra nous virer; nous sommes libres à 100%! Après des mois et des mois passés à chercher le poste de police le plus proche ou la station essence avec parking pour camions la mieux située… C’est comme changer de planète.
La gran mayoría de los mongoles sigue viviendo de manera nómade, a lo largo de las estaciones. Las antenas parabólicas, las pantallas solares y los 4x4 son cada vez más numerosos alrededor de sus yurtas pero siguen manteniendo muy viva una tradición fundamental: la no pertenencia de la tierra. El suelo es de nadie y entonces somos libres de estacionarnos en donde queremos! Cerca de un lago, al borde de un río, a la cumbre de una montaña o en el fondo de un valle infinito… Nadie nos vendrá a echar; estamos libres al 100%! Después de meses y meses pasados a buscar la estación de servicio más cercana, es como cambiar de planeta!
Pour nous c’est le paradis. C’est un immense jardin, c’est sans soucis, c’est magnifique… Pourtant, ce pays renferme un paradoxe: les paysages sont majoritairement vides. Ce sont d’immenses espaces légèrement vallonés avec trois arbres paumés au milieu, mais la très faible occupation de l’espace (une des plus faibles densités au monde) a fait que la nature y prospère; tranquillement. Nous n’avons jamais vu autant d’animaux qu’en Mongolie...
Para nosotros es el paraíso. Mongolia es un inmenso jardín y no saben a qué punto lo estamos disfrutando! es paradójico: los paisajes están mayormente vacíos, son inmensos espacios con poco relieve y tres árboles perdidos en el medio pero al mismo tiempo la muy baja densidad humana (una de las más bajas del mundo) le dejó mucha libertad a la naturaleza. Nunca hemos visto tantos animales.
Il y a aussi cette culture millénaire, mélange subtil de boudhisme, de culte de la terre, entre l’Asie et la Sibérie, entre religions et superstitions. Ça nous fait souvent penser aux cultures pré colombiennes d’Amérique Latine, au Nord de l’Argentine, le long de la Cordillère des Andes. Nous voyons beaucoup d’obos, ces monticules de pierres qui permettent aux gens de faire des offrandes à la terre. Les monuments et temples boudhistes sont très nombreux, tout comme les lieux de cultes informels, quelques mouchoirs colorés accrochés aux branches d’arbres, au milieu de nulle part.
Y está esta cultura milenaria, mezcla sutil de budismo, de culto a la tierra, entre Asia y Siberia, con muy fuertes acentos de culturas primitivas latino americanas. Vemos muchos ovos, estos montículos de piedras donde la gente puede hacer ofrendas a la tierra. También son muy numerosos los monumentos y templos budistas, al igual que los lugares de culto más informales, algunos pañuelos colgando en las ramas de los árboles… En el medio de la nada.
Et puis il y a Ulan bator, la soviétique, la bétonnée, la laide, la seule et unique ville mongole qui dépasse les 100 000 habitants. Avec ses immeubles “boîtes d’allumettes”, ses avenues poussiéreuses et son mélange kitsh de panneaux publicitaires tape-à-l’oeil et de briques rouges, sa réputation n’est pas usurpée: c’est la capitale la moins belle que nous ayons vu. Certes il y a quelques endroits sympathiques et nous aimons beaucoup le mouvement des gens dans les rues mais seule Monagas (au Nicaragua) pourrait rivaliser. Elle a été détruite par un tremblement de terre il y a moins de 30 ans…
Y por fin está Ulaan Bator, la soviética, la tapada de concreto, la fea, la única ciudad mongólica con más de 100 000 habitantes. Con sus edificios “caja de fósforos”, sus avenidas llenas de polvo y su mezcla rara de carteles publicitarios fluos y de ladrillos destruidos, es la capital menos linda que nunca vimos. Por cierto tiene algunos lugares simpáticos y nos gusta el movimiento en la calles pero solamente Managua (en Nicaragua),que fue destruida por un terremoto hace menos de 30 años, puede sostener la comparación.
En fait, c’est surtout l’occasion de nous rendre compte de deux phénomènes. D’abord, de voir à quel point l’idéologie peut applatir la culture et ensuite de prendre toute la mesure des changements vécus par les pays de l’ex bloc communiste en moins de 20 ans. Dans le Lonely Planet de 1995 que nous avions acheté en Californie, ils décrivaient une capitale sujette aux manques, où l’internet, le déodorant, les fruits frais et l’électroménager étaient des biens réservés à une élite. 15 ans plus tard nous découvrons une capitale envahie par Nokia, Nike, Toyota et consorts; où les cybers cafés sont à chaque coin de rue et où les supermarchés restent ouverts 24h / 24h. Le vieux magasin d’Etat est devenu un temple du consummérisme, un centre de shopping achalandé comme le Printemps du boulevard Haussman.
En realidad, fue la oportunidad de darnos cuenta de dos fenómenos interesantísimos. Primero la facilidad con la cual la ideología podía destruir la cultura y luego la amplitud de los cambios vividos por los países del ex bloc comunista en menos de 20 años. En el Lonely Planet de 1995 que habíamos conseguido en California hablaban de una ciudad con graves problemas de abastecimiento y en donde el desodorante, el internet, las frutas frescas o el electrodoméstico eran reservados al elite. Quince años después descubrimos una capital invadida por Nike, Adidas, Toyota, Nokia, Sony… Donde los cybers están a cada esquina y donde los supermercados quedan abiertos las 24 horas. El viejo almacén de Estado se ha convertido en un templo del consumismo equipado como el Falabella de Florida, en Buenos Aires.
Hors de sa capitale, la Mongolie reste une des toutes dernières terres “libres de Mac Donald´s” mais pour combien de temps encore? Pour nous c’est toujours la même question: la mondialisation est-elle un mouvement qui nous rapproche les uns des autres ou au contraire qui supprime la diversité sans autre contrepartie que des jalousies liées aux différences de niveaux de vie?
Fuera de su capital, Mongolia es una de las últimas tierras “libres de Mac Donald´s”. Pero por cuánto tiempo más? Para nosotros siempre es la misma pregunta: la globalización es algo que nos acerca los unos de los otros o al contrario algo que suprime la diversidad sin otra compensación que celos por culpa de las diferencias de acceso al consumo de masa?
Allez, faites nous des chouettes réponses! Vous avez le temps de bien y penser parce que d’ici un heure ou deux nous reprenons la route, nous allons nous perdre dans la campagne te qui sait quand nous retrouverons un accès à internet! En attendant, nous vous envoyons de très grosses bises!
Ojalá nos hagan lindas repuestas! Tiene tiempo para contestar porque dentro de dos horas dejamos la ciudad, nos vamos a perder en el campo y quién sabe cuando volveremos a conectarnos! Los queremos y abrazamos!!