24.11.2010. KM 65 730 > KM 66 500
Merhaba!
Et oui! Qu’est-ce qu’on peut y faire? C’est la vie comme qui dirait… On terminait la dernière entrée en criant victoire et en vous disant que tout était réparé et six jours plus tard, moins de 24 heures après avoir passé la frontière, boum! Le moteur claque sa pile! A peine croyable, pas vrai?
Y si… Que le vamos a hacer… C’est la vie como quienes dicen. Terminábamos la última entrada gritando victoria y contándoles que todo estaba reparado y seis días después, menos de 24 horas después de haber pasado la frontera, bum! Se rompe el motor. Increíble, verdad?
Lundi 15 La semaine commence pourtant bien. Nos premiers pas en Turquie nous mènent au pied du Mont Ararat, la montagne mythique où est venue s’échouer l’Arche de Noë et les paysages de montagnes sont superbes. A part quelques vibrations venant de la boîte de vitesse, tout va bien.
Lunes 15 La semana empieza bien. Nuestros primeros pasos en Turquía nos llevan al pie del Monte Ararat, la mítica montaña en la cumbre de la cual llegó el Arca de Noé. Los paisajes montañosos son bellísimos y excepto unas vibraciones viniendo de la caja de cambios, todo anda bien.
Mardi 16 “Des vibrations vous avez dit? Vous êtes bien sûrs qu’elles viennent de la boîte de vitesses? Heu… Non, pas vraiment…” Et oui… L’esprit est comme ça: tant qu’il n’est pas face au fait accompli, il a souvent du mal à imaginer ou admettre ce qui se passe vraiment. Il y a toujours quelque chose en nous qui refuse de penser au pire. Et pourtant… La route monte, monte, encore et encore et plus nous avançons, moins nous avons de force. Quand nous arrivons dans les hauts plateaux et que l’asphalte redevient plat, nous sommes dans l’incapacité de dépasser les 60 km/h. Nous coupons le moteur pour en faire une rapide inspection… Il ne démarrera plus jamais.
Martes 16 “Vibraciones? Dijeron vibraciones? Y son bien seguros de que vienen de la caja? Mmmmh… No, no tanto…” Pero la mente es así: mientras no está frente al hecho, se niega a imaginar o aceptar lo que de verdad anda pasando. Hay algo muy fuerte dentro nuestro que siempre nos impide imaginar lo peor. Y sin embargo… La ruta sube, sube y sube más todavía y metro tras metro, perdemos potencia. Cuando llegamos en los altiplanos y que el asfalto se hace plano otra vez, no podemos pasarnos de los 60 kilómetros por hora. Cortamos el motor para inspeccionarlo… Nunca volverá a arrancar.
Nous sommes au milieu du vide. L’essence turque est la plus chère du monde et personne ne veut nous remorquer, même sur une poignée de kilomètres. On finit par trouver un paysan qui accepte de nous emmener jusqu’au premier patelin mais il nous prend… Cinq dollars pour trois kilomètres! Une fois sur place, nous rencontrons Ahmet, qui vend de l’essence iranienne mais qui n’est pas mécanicien et qui nous ouvre les portes de sa maison. Il y a internet et nous envoyons un message en forme de SOS à Mónica et Ramón, nos amis espagnols rencontrés à Yazd et qui, nous le savons, ne tarderons pas à être dans les parages.
Estamos en el medio del vacío. La nafta turca es de las más caras del mundo y nadie nos quiere remolcar. Terminamos por encontrar un campesino que acepta de llevarnos hasta el siguiente pueblo pero nos cobra… Cinco dólares por tres kilómetros! Choro! Una vez ahí, conocemos a Ahmet, quién vende gasolina iraní pero que nos es mecánico y quién nos abre las puertas de su casa. Tiene internet y mandamos un mensaje en forma de SOS a Mónica y Ramón, nuestros amigos españoles encontrados en Yazd y quienes, lo sabemos, estarán por aquí pronto.
Samedi 20 Le grand jour. Mónica et Ramón sont arrivés hier soir et ça nous a fait tellement de bien de les revoir! Les embrasser, parler espagnol, raconter, partager une soirée et un bon repas… Et planifier le remorquage vers Van, la première grande ville, située au bout de 100 kilomètres d’une route de montagne qui nous fait un peu flipper… Mais c’est toujours comme ça: l’inconnu fait peur… A tort, bien souvent. Une fois sur la route, tout se passe à merveille et nous arrivons sur place à l’heure du déjeuner. On ne tarde pas longtemps pour trouver l’atelier de Fatih, Redvan, Frat et compagnie et comme on voit tout de suite que ce sont de chouettes gars, on leur laisse la kombi.
Sábado 20 El gran día. Mónica y Ramón llegaron ayer a la noche y fue genial volverlos a ver. Abrazarlos, agradecerles, hablar en español, contar, compartir una cena… Y planificar el remolcaje hasta Van, la primera gran ciudad, ubicada al final de cien kilómetros de una ruta montañosa que nos da un poco miedo. Siempre es así: lo desconocido asusta pero una vez en marcha, todo anda de diez y llegamos justito para el almuerzo. No tardamos mucho en encontrar el taller de Fatih, Redvan, Frat y companía y como se ve que son buenos tipos, les dejamos la kombi.
Dimanche 21 Oui, on leur laisse la kombi. Elle y est toujours d’ailleurs. Nous venons de passer des journées entières à envoyer des messages aux quatre coins du globe et nous sommes bien décidés à utiliser cette réserve d’argent que nous avions “au cas où” car cette fois-ci, on veut être tanquilles. Il nous faut un nouveau moteur! Là où on a de la chance, c’est que pendant ce voyage, on a vraiment rencontré des gens formidables. Rex en Californie, les potes du LIVC à New York, Robb à Dallas… Les réponses arrivent vite et elles sont autant de pistes vers des solutions certes coûteuses mais qui ont un grand mérite: celui d’exister.
Domingo 21 Si, les dejamos la kombi. De hecho, sigue ahí. Acabamos de pasar días enteros mandando mensajes y estamos decididos en utilizar esta reserva de dinero que guardábamos “por si acaso” porque ahora si: nos queremos quedar tranquilos. Queremos un motor nuevo! Donde tenemos suerte, es que este viaje nos hizo encontrar gente maravillosa. Rex en California, los amigos del LIVC en New York, Robb en Dallas… Las repuestas llegan rápido y son tantas soluciones… Costosas pero que tiene un gran merito: el de existir.
Les jours passent et entre deux coups de fil, nous accompagnons Ramón et Mónica dans leur découverte de la région, un bien chouette coin, même si ça caille un peu. Van se dresse face à un immense lac aux eaux aussi transparentes que la Volvic et comme en Iran, l’histoire est omniprésente. La roche de Van (Van Kalesi) est le premier endroit que nous visitons.
Los días pasan y entre llamadas, acompañamos a Ramón y Mónica en su descubrimiento de la región, hermosa aunque bastante fría. Van se ubica al lado de un inmenso lago y como en Irán, la historia es omnipresente. La roca de Van (Van Kalesi) es el primer lugar que conocemos y nos deja impresionadísimos.
C’est une énorme roche au sommet de laquelle se dressent, pêle-mêle, une vieille fortification, des tombes de souverains du premier millénaire, une représentation d’Ataturk, un minaret et un drapeau turc. Depuis le sommet on a une vue panoramique sur le lac, le centre de la ville moderne et les restes de la ville ancienne, ravagée par des bombardements de la première guerre mondiale. Non, nous non plus on ne savait pas que la Turquie avait été bombardée à cette époque là…
Es una enorme roca en la cumbre de la cual se encuentran, así sin orden, una vieja fortificación, unas tumbas de reyes del primer milenio, una representación de Ataturk, una mezquita y una bandera turca. Desde arriba se tiene una vista panorámica sobre el lago, el centro de la ciudad nueva y los restos de la ciudad antigua, bombardeada durante la Primera Guerra mundial. No, nosotros tampoco sabíamos que Turquía había sido bombardeada en ese entonces…
Lundi 22 On pourrait en écrire des pages et des pages mais c’est le jour où nous vivons une des émotions les plus fortes de toute une vie, le jour où nous voyons plein d’images comme celles-là. Et en plus, il (ou elle) bouge les bras comme son papa! Tout va bien. Et ça, c’est important parce qu’un moteur, ça se remplace…
Lunes 22 Podríamos escribir páginas y páginas pero es el día en el cual vivimos una de las emociones más fuertes de la vida, el día en que bruscamente aparecieron cientos de imágenes como estas dos. Y encima se movía como su papa! Todo bien. Y esto si que es importante. Un motor, se reemplaza…
Mardi 23 Mais qu’est-ce que ça coûte nom de Dieu! Les solutions prennent encore plus de temps que prévu et avec la Thanksgiving qui paralyse tout un pays, on est là pour un bout de temps! Nous avançons pas à pas et quand le temps le permet, nous allons marcher autour du lac… Qui s’impose comme un des meilleurs endroits que nous n’ayons jamais vu pour camper. Pourvu qu’on puisse revenir un jour… En été!
Martes 23 Pero cuánto cuesta por Dios! Las soluciones toman más tiempo de lo que pensábamos y como el día de Accion de Gracias paraliza los EEUU, estamos en Van por un buen rato. Avanzamos paso tras paso y cuándo el tiempo lo permite, nos vamos a caminar en las orillas del lago… Que se impone como uno de los mejores lugares que nunca vimos para campar... Ojalá podamos volver algún día… En verano!
L’endroit est magnifique et pendant qu’UPS, DHL, FEDEX et compagnie nous envoient des devis à tomber à la renverse, nous rêvons à des existences différentes. Des existences très “vie à la campagne”. Des existences genre “apiculteur sur les rives du lac Van”
El lugar es una preciosidad y mientras UPS, DHL, FEDEX, USPS y compañía nos mandan presupuestos para arrancarse el pelo, soñamos con existencias diferentes. La vida en el campo… Existencias tranquilas tipo “apicultor en las orillas del lago Van”
Maîtresse d’école sur les rives du lac Van / Maestra jardinera en las orillas del lago Van
Garçon d’écurie sur les rives du lac Van / Granjero en las orillas del lago Van…
Ou, pourquoi pas, curé sur les rives du lac Van mais là, il y a vraiment du boulot. Il faut rénover l’église arménienne tombée en ruines à mesure que l’Islam a gagné du terrain et la tâche s’annonce compliquée.
O, porqué no, cura en las orillas del lago Van pero si que llevará trabajo. Hay que renovar la iglesia armenita caída en ruinas después de la progresión del Islam y el laburo se ve pesado.
Mieux vaut retourner en ville, continuer à chercher des solutions et, encore mieux, voir dans cette paralysie momentannée une pile d’opportunités: terminer le livre, préparer les mois à venir et notre arrivée qui, nous l’annonçons tout de suite, se fera finalement PLUS TOT que prévu. Fin février… Et oui, après tout, c’est aussi ça la liberté: pouvoir changer les plans.
Mejor volver a la ciudad, seguir buscando soluciones y, mejor todavía, ver en estos problemas una pila de oportunidades: terminar el libro, preparar los meses que vienen y nuestra llegada que, lo anunciamos ya, se hará mas temprano de lo que pensábamos inicialmente. Fines de febrero… Y si, después de todo, también es esto la libertad: poder cambiar los planes.
Mercredi 24 Voilà où nous en sommes. Le moteur n’arrivera pas avant dix jours et nous allons tout faire pour les utiliser à bon escient. Mónica et Ramon partent demain et ils vont bien nous manquer. On va devoir réapprendre à dîner seuls tous les deux… Ou plutôt tous les trois et quand tout ça sera fini, on n’aura sûrement qu’une envie: reprendre la route et filer vers l’Ouest! Il paraît que sur la côte méditerranéenne, il fait 25ºC! Mais d’ici là, qui sait ce qui peut encore nous arriver?!
Miércoles 24 Y aquí estamos. El motor no llegará antes de diez días (tal ves más) y estamos decididos a aprovecharlos a fondo. Mónica y Ramón se van mañana y los vamos a extrañar. Tenemos que re-aprender a cenar solitos los dos… O mejor dicho, los tres! Cuando todo esto será terminado, tendremos una sola gana: agarrar la ruta y darle hacía el oeste! Al parecer hace 25ºC en la costa mediterránea! Pero mientras tanto, quien sabe lo que nos puede pasar?!
On vous embrasse bien fort et on vous souhaite bonne chance!
Los abrazamos fuerte y los deseamos mucha suerte!