27.1.2011. KM 71 458 > KM 71 712
Salut les copains!
PACA. Provence, Alpes, Côte d’Azur. Quatre mots qui désignent trois environnements complètement différents mais pourtant si proches… Nous avons beau avoir avancé plus lentement que deux mamies sur la promenade des anglaises, tous les jours nous avons eu la sensation de découvrir un endroit complètement différent. Encore une entrée qu’on aurait dû diviser en deux ou trois parties…
PACA. Provence, Alpes, Costa Azul. Esas cuatro palabras designan tres espacios sumamente diferentes pero tan cercanos que pasamos del uno al otro en horas y a veces minutos. Avanzamos más lentamente que dos abuelas de paseo en la rambla pero sentimos como si fuéramos recorriendo kilómetros y kilómetros. Todo es tan diferente! Otra vez una entrada que hubiésemos tenido que dividir en dos o tres partes…
Quand nous quittons Nice, nous ne roulons qu’une poignée de kilomètres. Loïc nous avait chanté les charmes du Cap d’Antibes et nous y arrivons en une petite demi-heure. Les lumières du phare brillent dans la nuit et nous nous endormons à ses pieds.
Cuando dejamos Nice, no manejamos más que un puñadito de kilómetros. Loïc nos había dicho maravillas del Cabo de Antibes y llegamos en menos de una hora. Las luces del faro brillan en la oscuridad de la noche y nos estacionamos a sus pies.
Les rafales de vent nous réveillent de bonne heure mais nous jouons les prolongations. Quand le soleil brille suffisamment haut pour réchauffer l’habitacle de Renata, nous déjeunons et descendons vers la côte. C’est une belle surprise. Ce n’est pas la tempête du siècle et il n’y a pas des rouleaux de deux mètres à surfer mais le breton est forcé d’admettre que la Méditerranée sait aussi envoyer du lourd. Les vagues déferlent, l’écume asperge les rochers et le rivage est balayé par les embruns.
Las ráfagas de viento nos despiertan tempranito pero jugamos el alargue. Cuando el sol brilla lo suficientemente alto como para calentar el habitáculo de Renata, desayunamos y caminamos hacía la orilla. Es una linda sorpresa. El mar es fuerte y el bretón debe admitir que si, que es cierto, que el Mediterráneo también puede ser fuerte. Las olas rompen contra las rocas y vuela la espuma.
La chapelle jouxtant le phare sent bon la côte sauvage, les marins et les “sombres héros de la mer”. Elle déborde d’ex voto et de portraits de boscos, de patrons et de matelots. On s’y recueille quelques instants et nous glissons doucement vers Cannes, pour le premier changement d’ambiance.
La capilla construida cerca del faro huele muy rico a mar salvaje, marineros e historias para nietos. Esta llena de retratos de gente de mar. Historias por docenas. Nos quedamos un buen rato y tomamos la ruta de Cannes.
Le maté de 16h est délicieux, les heures passent et il fait nuit depuis longtemps lorsque nous arrivons finalement en vue du vieux port de Cannes. Les yachts de flambeurs constituent le gros des navires amarrés mais il y a bien un coin pour les voiliers et nous nous garons juste en face. Coques élancées et fines comme des oiseaux: qu’ils sont beaux ces bateaux!
El mate de las 16 hs es una delicia. Las horas pasan rápido y ya es de noche desde un buen rato cuando por fin llegamos cerca del viejo puerto. Los yates de plástico constituyen la mayor parte de los buques amarrados pero está el rincón de los veleros y logramos estacionarnos en frente. Dios que estos barcos son bellos!
Pourtant, on n’a encore rien vu. Un couple s’approche du kombi et la conversation s’engage. Au bout d’un moment, ils nous achètent un bouquin et nous invitent à boire un coup dans le bar d’à côté, un de ces troquets remplis de skippers comme on ne pensait pas en trouver sur la côte d’Azur. C’est autour d’une bonne Guiness que nous découvrons Patrick, qui finit par nous apprendre qu’il est responsable de la partie plaisance du port et qui nous dit comme ça: “à Cannes, ne vous faites pas de soucis: vous allez dormir dans le meilleur endroit de la ville”. On finit nos godets, il passe un coup de fil et nous emmène au bout de la jetée, face aux plus gros yachts, face aux plus beaux voiliers. “Vous êtes ici chez vous”. On aime autant vous dire qu’on apprécie de se lever au milieu de la fine fleur de la navigation méditerranéenne.
Pero todavía no vimos nada. Una pareja se acerca a la kombi y arranca la conversación. Al cabo de un momento, nos compran un libro y nos invitan a tomar algo en el bar de al lado. Es uno de estos bares llenos de marineros del mundo entero como no pensábamos encontrar en plena “riviera francesa”. Conocemos a Patrick, quién termina por decirnos que es el responsable del puerto de Cannes y quién nos dice así: “aquí, no se preocupen: van a dormir en el mejor lugar de la ciudad”. Terminamos nuestros vasos, hace una llamada y nos lleva al final de la gran dársena, frente a los yates más lujosos, cerca de los veleros más bellos. “Esta es su casa”.
Deux jours durant, nous explorons la ville du strass et des paillettes, tout heureux de découvrir que dès qu’on s’éloigne un peu de la croisette, de ses hordes d’adolescents venus harceler les starlettes du NRJ MUSIC AWARDS et des boutiques où les téléphones portables se vendent 6500 € (sic!), on tombe sur des ruelles populos où le linge continue toujours de sécher gentiment au soleil.
Durante dos días, exploramos la ciudad del oro y de los diamantes, felices al ver que cuando uno se aleja un poco de “la Croisette”, de sus hoteles de lujo y de las tiendas que venden celulares a 6500 €, se encuentran callecitas populares donde la ropa sigue colgando de las ventanas.
Au moment de repartir nous regardons bien la Méditerranée car c’est la dernière fois que nous la voyons avant Dieu sait quand. Nous prenons la “Route Napoléon” et arrivons à Grasse, découvrant pratiquement sur le tas que c’est la capitale française du parfum. Matinée à la piscine, visite d’une ancienne parfumerie où nous sommes les seuls radins à ne rien acheter à la boutique, exploration du vieux centre… Nous y restons deux jours. On aperçoit encore la Mer depuis le plus haut promontoire mais déjà, elle paraît très lointaine.
Al momento de volver a la ruta miramos bien al Mediterráneo porque es la última vez que lo vemos hasta quien sabe cuando. Agarramos la “ruta Napoleón” y llegamos a Grasse, descubriendo casi al último momento que es la capital francesa del perfume. Mañana a la pileta, tardes en el centro histórico y visita de una antigua fábrica donde somos las únicas ratas que no compran nada en la tienda oficial: nos quedamos tres días. Se puede ver el Mar desde el punto más alto de la ciudad pero ya se siente lejísimo.
Les routes sont belles. On a du pain frais, du pâté Henaff et des rillettes: tout roule. On bifurque vers l’ouest et nous nous approchons des gorges du Verdon. Ça commence à sentir la montagne. Les paysages sont magnifiques mais c’est l’hiver et les villages frappent avant tout par leur manque de vie.
Las rutas son una hermosura, tenemos pan fresco, pate Henaff y otras cosas deliciosas: está todo bien. Giramos hacía el oeste y nos acercamos a la montaña. Los paisajes impresionan por su belleza y los pueblos por su falta de vida. Trabajan en el verano y a veces no cruzamos ni un gato.
Des patelins de deux-cents habitants permanents où la boulangerie n’ouvre plus que quatre jours par semaine, la poste trois. Sans le Huit-à-huit qui vend un peu de tout, on déjeunerait nos godasses... Monuments aux morts, fontaines arrachées des griffes du seigneur du coin et installées sur la place centrale après la révolution: on retrouve des choses bien françaises et on aime ça. Seul hic: il fait moins douze degrés pendant la nuit, les réserves d’eau sont gelées au petit matin et bien évidemment, ça ne donne pas envie de rester bien longtemps. On continue vers le Nord.
Doscientos habitantes permanentes. La panadería no abre más de cuatro días por semana, el correo tres y sin el almacén que vende un poco de todo, desayunaríamos nuestros zapatos. Monumentos para los muertos de las dos guerras mundiales, fuentes sacadas de las garras del rey local e instaladas en la plaza pública después de la Revolución: volvemos a encontrar cosas bien francesas. –12ºC durante la noche: mejor irnos y seguimos hacía el norte.
La route est plus belle encore et on multiplie les arrêts. Petite marche par ci, petite marche par là: nous redescendons peu à peu vers les plateaux.
La ruta se hace cada vez más linda y paramos a cada rato. Caminatita por acá, otra por allá… Bajamos despacito hacía los valles.
En bas, c’est une autre provence qui nous attend. Champs de lavande à perte de vue, villages perchés et une terre cailleuse qui souffre été comme hiver. Le destin de cette région aurait de quoi nous arracher quelques larmes. Quand le soleil estival ne brûle pas, c’est le gel et la neige qui s’en chargent. Le vent râpe et les températures raclent des paysages déjà taillés au canif, on voit mal comment planter autre chose que des plantes sado-masochistes: de la vigne, des oliviers et des herbes… De Provence.
Abajo, es otra Provence la que nos espera. Infinitos campo de lavanda, pueblos aislados y una tierra que sufre todo el año. El destino de estos paisajes nos podría hacer llorar. Cuando el sol estival y los incendios no queman todo, son la nieve y el hielo los que se encargan de hacerlo. El viento barre y las temperaturas atacan paisajes tallados con cuchillas afiladas. No se nos ocurre que sembrar sino plantas masoquistas como viñedos, olivos y hierbas… De Provence.
Nous arrivons à Dignes et ne pensons y rester que pour des raisons administratives (et oui, c’est aussi ça le retour en France) mais c’est une rencontre folle qui va tout changer. Davy avait lu le récit de nos aventures dans son magazine favori et il a tout de suite reconnu le combi. Il nous invite à passer la soirée chez lui, on rencontre sa femme Estelle et leurs deux jeunes enfants aux prénoms celtes et nous restons deux soirs, à parler et à rigoler jusqu’à pas d’heure. Merci les amis!! Et au plaisir de vour revoir!!
Llegamos a Dignes y pensamos quedarnos por cuestiones administrativas (también es esto la vuelta a casa) pero un encuentro cambia todo. Davy seguía nuestras aventuras en su revista favorita, reconoce la kombi al toque y nos invita a su casa, donde conocemos a su mujer Estelle y a sus dos niños con nombres celtas. Nos quedamos dos noches, charlando y riéndonos hasta que se nos cierran los ojos. Gracias amigos!!
C’est chez eux que nous avons peaufiné les détails de la projection-débat qu’on organisait hier soir. Elle s’est super bien passée et on n’a qu’un seul désirt: qu’elle soit le début d’une longue série! Car on s’en rend bien compte: c’est bien beau de voir des paysages de cartes postales mais ce qui est vraiment bien quand on voyage, c’est de faire des rencontres. Pendant les quelques semaines qui nous restent ou dans nos “vies d’après”, on espère continuer à en faire de si belles!
Fue en su casa donde arreglamos los últimos detalles de la conferencia que organizamos ayer a la noche. Se pasó súper bien y tenemos un solo deseo: que sea la primera de una muy larga serie! Está bien claro: es lindo viajar y ver paisajes de postales pero la mejor parte del viaje son los encuentros. Durante las pocas semanas que nos quedan o en nuestra “vida de después”, esperamos seguir haciendo tan lindos encuentros!
Grosses bises à tous !! / Abrazos a todos!